Prospection à la recherche des pagres...

À l'heure où il vaut mieux laisser les bars tranquilles et ne pas s'acharner sur les lieus jaunes, surtout sur des zones profondes où l'on n'a pas la possibilité de les remettre à l'eau, il est intéressant de rechercher d'autres espèces. Parmi ces espèces il y a par exemple le Saint-Pierre, que l'on a toujours pas trouvé d'ailleurs, ou encore tous les sparidés. Il y a évidemment la daurade royale, la daurade grise, le sar que je n'ai pas encore eu le temps d'aller taquiner en Iso, et aussi le pagre...
Ce dernier remonte de plus en plus vers le Nord de la France, il est encore rare dans notre région, mais certains spots précis abritent quelques bancs de pagres avec parfois de très jolis spécimens...

Voici un très gros pagre breton pêché par mon ami Benjamin: 5kg!!! Ca fait rêver...

En 2010 j'en avais pris un par hasard en baie de Paimpol, pas loin du phare de l'Ost-Pic. À l'époque, nous pêchions beaucoup au Berkley Gulp Minnow 5" avec mon frangin et Camille. J'avais été très surpris d'attraper ce poisson, je pensais que c'était une daurade rose ou un pageot.

Il y a 7 ans je faisais mon premier pagre...

Cette année, avec mon frangin, nous avions pour objectif de prospecter le petit large de la Côte de Granit Rose à la recherche de ce sparidé. S'il est possible d'en attraper au leurre souple, le meilleur leurre de prospection reste le jig ou encore mieux les leurres de type "madaï" et "tenya".
Lors de mon passage au salon de Nantes, mon ami Benjamin, qui animait le stand Rodhouse, m'avait donné quelques précieuses indications pour trouver ces "lingots rosés".

Une mer calme avec un coefficient de 70/80, le top pour la prospection...

Nous avons profité d'une belle fenêtre météo en soirée pour aller prospecter autour de ce plateau très connu sur la Côte de Granit Rose. En arrivant nous choisissons de pêcher sur une zone où il y a entre 15 et 20 mètres de fond. Nous n'avons pas la moindre touche, nous faisons 4 ou 5 dérives dans ces profondeurs puis nous décidons de nous laisser dériver vers un tombant à 30/32 mètres. Nous voyons qu'il y a de l'activité au sondeur, c'est même assez impressionnant. Il y a par moment jusqu'à 10 m de hauteur de poissons, dommage que je n'ai pas pensé à faire une capture d'écran...
Rapidement Fabrice prends une première tape sur son jig, le poisson est au bout et il frétille. Nous pensons que c'est sûrement du maquereau, mais arrivé à la surface c'est une dorade grise qui est au bout de la ligne. "Cool! des dorades grises, les pagres ne sont peut-être pas loin..."

Ce jig Powerline Sanagi prend vraiment de tout! C'est un très bon leurre de prospection...

Nous enchainons les prises, principalement des dorades grises, des maquereaux et des tacauds, mais toujours pas d'écailles roses...
J'utilise un madaï de la marque Hayabusa, c'est mon ami Thierry Meheust qui me l'avait conseillé.

Voici à quoi ressemble le madaï Hayabusa. Pour le rendre encore plus efficace, mon ami m'a préconisé d'ajouter un morceau d'appât naturel sur les hameçons. Vers, crevettes, coquillages, céphalopodes... Il y a l'embarra du choix.

C'est un leurre qui s'anime en douceur, voici un shéma que j'ai trouvé sur internet:

Il reste une petite heure avant l'étale, nous ne dérivons plus beaucoup, nous laissons le peu de courant qu'il reste nous envoyer encore un peu plus au large. À un moment donné, lorsque je laisse descendre mon madaï au fond, j'aperçois au sondeur qu'il y a deux-trois poissons autour au ras du fond. Je donne alors quelques tours de manivelle pour décoller le leurre et l'animer. Je sens que quelque chose est en train de croquer les morceaux de vers que j' ai esché sur les hameçons. Je ferre ! C'est pendu! C'est bizarre, je ne reconnaîs pas cette façon de se défendre... Le poisson donne comme des coups de tête en permanence pendant le combat. Je dirais bien que c'est un pagre, mais je ne suis pas sûr. Au même moment mon frangin se fait atteler au jig et il a la même sensation... Les deux poissons arrivent simultanément à la surface, yeeessss!!! Ce sont des pagres!!!

Un doublé de pagres, on ne pouvait pas rêver mieux...

Avec le curseur du HDS 8 je place un point GPS précis à l'endroit où il y avait la détection. Nous remplaçons le bateau de sorte à repasser dessus et rebelote ! Je suis attelé et c'est encore un pagre. J'en ferai 4 presque coup sur coup, un vrai régale!
Il n'y a plus du tout de courant, l'étale est bien en place. l'activité s'est calmée, seuls les tacauds sont encore actifs. Ça tombe bien car la nuit est en train de tomber, il est temps pour nous de rentrer...

Nous n'avons pas touché de gros poissons, ils faisaient 600/800g maximum, mais le plus difficile était de trouver une zone où des pagres se sont installés. C'est chose faite, maintenant il va falloir quadriller la zone pour essayer de trouver des spécimens plus costauds. Le madaï a quand même été plus efficace que le jig, cette association d'appât naturel à un leurre artificiel est une excellente combinaison à laquelle les sparidés ne résistent pas. Il faudra voir dans le temps si ce genre de leurre n'a pas tendance à trop piquer des juvéniles. Si c'est le cas, il faudra que je trouve autre chose pour sélectionner les plus gros spécimens, et pour cela j'ai déjà ma petite idée... :)
J'ai également reçu un autre leurre pour tenter le pagre, il s'agit du de l'Oval Tenya. Un concept très intéressant que j'ai découvert lors du salon de Nantes au stand Marukyu.

C'est Olivier, responsable du rayon pêche à l'atelier du fusil à Plaintel, qui m'a présenté ce nouveau leurre de chez Ecogear.

Comme pour le madaï, il faut associer un leurre naturel au Oval Tenya. L'idéal est de mettre une crevette. On la fixe sur l'hameçon de la tête plombée par la queue, le second hameçon, qui est "volant", est piqué dans la tête du crustacé. C'est en général sur ce dernier que les sparidés se font prendre...

J'ai vraiment hâte de tester tout ça...


@micalement, Nicolas.