lundi 25 décembre 2017

Pêche du bar, qu'est ce qu'on a fait de plus que les autres pour mériter ça...




A première vue on pourrait trouver cette image drôle... C'est pourtant une réalité qui n'a rien d'amusante pour les passionnés que nous sommes. C'est ce que la commission européenne de la pêche impose aux pêcheurs récréatifs de bars dans la Zone Nord du 48 ème parallèle. Il y a quelques semaines Alain Cadec, représentant français à la commission européenne, avait même proposé d'interdire complètement la pêche du bar dans la Zone Nord de janvier à juin 2018, puis de l'autoriser de juillet à décembre en no-kill.


Cette image avait beaucoup circulé sur les réseaux sociaux à cette période...



Des pétitions ont alors circulé pour essayer d'interpeller Mr Cadec, lui faire comprendre que derrière la pêche récréative du bar il y a tout une économie qui existe. Des fabricants de matériels, des revendeurs, des guides, mais également des vendeurs de bateaux, d'électronique et j'en passe. Cette économie, d'environ 100000 emplois, risquait de souffrir, de plus matériellement c'était très compliqué d'éviter de pêcher le bar sachant qu'il répond à toutes les techniques utilisées pour d'autres espèces, de la pêche au leurre souple et passant par le surfcasting ou encore le jigging...
Finalement la commission européenne a décidé de laisser les récréatifs pêcher le bar toute l'année en Zone Nord mais exclusivement en no-kill. Au Sud du 48 ème parallèle, les amateurs pourront conserver 3 bars par jours au lieu de 5 l'an dernier.


Voici une carte qui résume clairement les nouvelles mesures qui ont été prises



C'est une décision très difficile à accepter au Nord du 48ème parallèle, pour les pêcheurs et surtout pour les acteurs de la pêche récréative. Ci les mentalités ont bien changé et que le no-kill est pratique courante, je comprends que certains pêcheurs veuillent conserver quelques bars au cours de la saison. D'ailleurs il y a encore une majorité de pêcheurs qui vont à la pêche dans le but de se nourrir, et ceux là je ne suis pas sûr qu'ils vont continuer à sortir. Le bar reste le poisson le plus commun que l'on attrape en Bretagne surtout si l'on pêche du bord, il a un rôle capital dans l'économie de la pêche récréative... Les commerçants vont forcément trinquer avec cette nouvelle réglementation...

Petite précision ( par Jean François Le Roux via Facebook):
 
Contrairement à ce qui circule sur le net, la situation n'est pas arrêtée définitivement pour ce qui est de la pêche du bar en Manche et mer du Nord. La commission européenne de la pêche procédera à un réexamen en mars prochain et prendra une décision pour la saison 2018 en fonction des données qui seront réactualisées à ce moment-là. Notamment selon l’état des stocks à la fin 2017 d'après les données qui seront publiées en mars Donc tout n'est pas perdu pour cette zone. Pour l'Atlantique, baisse de 5 à 3 bars par jour et par pêcheur de loisir pour des raisons qui restent à déterminer...


En résumé le meeting sur les possibilités de pêche pour 2018 s'est soldé par les décisions suivantes concernant le bar:

  • Relâcher obligatoire pour l'amateur au nord du 48ième: seule la pêche avec relâcher du poisson sera autorisée pour un amateur au nord du 48ième parallèle. À ce jour, aucun poisson ne pourra être conservé. Ceci sera peut-être modifié : "la possibilité de conserver 1 bar par jour par personne pourrait être réintroduite en fonction des résultats des prochaines analyses scientifiques du Conseil international pour l’exploration de la mer, attendues au printemps 2018. "
  • Quota journalier à 3 poissons par jour pour l'amateur du Golfe de Gascogne: en 2017, et pour la 1ère fois, un quota de 5 poissons a été instauré. Le voici ramené à 3 poissons, ce qui reste souvent supérieur au bilan annuel de beaucoup d'entre nous au terme de cette saison catastrophique, sans doute la pire jamais observée.
  • Professionnels au nord du 48ième:
-la pêche du bar est interdite en février et mars pour tous les métiers.
-Chaluts en paire et filets dérivants restent totalement exclus de la pêcherie.
-Chaluts de fond: tolérance à hauteur de 1% par jour et moins de 100 kg par mois.
-Senneurs: tolérance à hauteur de 1% par jour et moins de 180 kg par mois
-Filets fixes : 1,2 tonne par an.
-Ligneurs: 5 tonnes par an.
  • Professionnels du Golfe de Gascogne:
-Aucune restriction supplémentaire par rapport à l'arrêté du 24-11-2016 (Quota annuel collectif de 2490 tonnes, taille minimale 38 cm)


Tout n'est pas encore perdu, verdict au mois de mars...



@micalement, Nicolas.


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