Journée très poissonneuse avec Paco

Mon ami Paco étant en congés, nous avons réussi à nous caler une sortie ensemble. Vu ce que météo France a prévu, nous avons décidé de prendre le petit large. Il faudra toutefois être méfiant dans l'après midi car il est prévu de fortes précipitations...
Le rendez-vous est fixé à 6h à la maison puis direction le port de Trébeurden. Nous nous calons sur une dérive très poissonneuses près de la côte histoire de montrer à mon ami comment on pêche au Ténia et au Madaï. Je sais qu'il y a toujours des daurades grises à cet endroit, c'est l'idéal pour s'entraîner à piquer les poissons au Ténia...

 Un joli banc de sparidés proche du fond...

Il n'y aura pas de crevettes aujourd'hui pour les sparidés mais du couteau et de la pistiche. Je sais que cette dernière associée au Madaï fonctionne très bien... 
C'est un festival, à chaque lancer nous avons des touches; dorades grises, rougets, vieilles communes et vieilles coquettes sont en furie sous le bateau.

Nous avons pris beaucoup de daurades grises, principalement des mâles, des "casques bleus" comme on les surnomme...

On s'amuse bien, mais nous avons prévu de prendre le petit large pour taquiner le "poisson rouge"! Sur une mer de plus en plus lisse, il faudra un petit quart d'heure pour atteindre la nouvelle zone.
Le courant est encore un peu fort sur place mais il devrait vite s'atténuer. Nous avons du mal à tenir le fond avec nos leurres, cela ne nous empêche pas de piquer des poissons mais ce ne sont pas les espèces recherchées... Nous changeons de point GPS pour il endroit plus profond mais c'est encore pire. Nous revenons finalement sur le point initial. Ça y est, le jusant faiblit, ça devrait devenir intéressant. Je retrouve au sondeur des détections qui me font penser à des pagres. Je suis au Madaï tandis que Paco est au Ténia. Nous avons tous les deux des touches en même temps et elles sont différentes de celles que l'on a eu jusqu'ici. Les vibrations que l'on ressent dans le scion sont beaucoup plus percutantes, ça ne mâchouille pas, ça croque ! Il faut trouver le bon moment pour ferrer... C'est pendu pour moi! Puis, après plusieurs tentatives de ferrage, c'est au tour de Paco! Immédiatement je sais que l'on a affaire à des pagres car on sent leurs coups de têtes très caractéristiques. Le combat dure car ces poissons sont endurants et se battent jusqu'au bout...

Voici une vidéo qui résume bien ce moment de la partie de pêche:

Le Madaï avec de la pistiche est très efficace...

Les pagres sont là et bien actifs, j'en ferre plusieurs mais ils se décrochent à chaque fois, il semblerait que les hameçons de mon Madaï soient trop petits... Je passe donc sur un Ténia. Paco de son côté aussi décroche plusieurs poissons, le problème c'est que les pagres mordent sur l'hameçon principale de son Ovale Tenya et non sur l'assist... La mauvaise qualité de cet hameçon qui s'ouvre un peu trop facilement est à la fois un avantage et un inconvénient. Lorsque l'on est accroché au fond et que l'on réussi à décrocher le leurre, on est content, à 8 € pièce ça fait toujours mal de perdre un leurre comme celui là... Par contre lorsque l'on décroche un joli poisson et que l'on se rend compte que c'est l'hameçon qui s'est ouvert, ça fout les boules... Mais c'est le jeu, à la base les poissons sont censés être piqué sur l'assist, l'hameçon principal sert juste à fixer l'appât.

Avec sa mâchoire et sa défense puissante, un pagre ne met pas longtemps à ouvrir un hameçon un peu trop souple... 

Nous faisons 6 pagres entre 800 gr et 1.5kg. Comme l'activité commence à se calmer, nous décidons d'aller taquiner le lieu jaune pour clore la session. Lorsque nous arrivons sur le plateau il y a des regroupement d'oiseaux; fous de Bassan, goélands et guillemots. Sur le coup je me dis que c'est peut-être des dauphins, mais en me rapprochant et surtout en regardant l'écran du sondeur, je me rends compte que ce sont des poissons qui chassent et plus précisément des bars...

Il y avait une densité de bars impressionnante sous le bateau, personnellement je n'avais jamais vu ça...

Il n'y a pas beaucoup de fond et peu de courant, je décide de faire quelques lancers en traction histoire de confirmer que ce sont bien des bars que l'on voit au sondeur. Bingo! Dès le premier lancer je prends un bar... Nous avons beaucoup de tapes mais nous n'arrivons pas à bien ferrer les poissons. Paco fera un lieu au black minnow. En regardant autour de nous et en tendant bien l'oreille, on s'aperçoit que ça bouge en surface, qu'il y a des aspirations! Ni une, ni deux, nous sortons les leurres de surface! Les bars sont timides lorsqu'ils viennent aspirer nos leurres, et c'est très compliqué de les piquer. Mais il y a un leurre qui fait la différence, c'est l'Asturie 110. Je prends 3 bars avec et mon ami en fera 4 , tous calibrés entre 50 et 60 cm.

l'Asturie est une valeur sûre lorsque l'on pêche en surface, il imite parfaitement le lançon...

un très joli poisson pour mon ami Paco...

 
Nous aurions sans doute pu attraper d'autres poissons mais le temps passant toujours très vite sur l'eau, il faut déjà rentrer, en plus le ciel est devenu menaçant... D'ailleurs le retour se fera sous une pluie torrentielle, nous serons complètement trempés, trempés mais heureux d'avoir partagé cette sortie exceptionnelle et très poissonneuse...


@micalement, Nicolas.