Ce week-end avait lieu l'Open Pagre de Brest. Pour cette 2 ème édition j'ai fait équipe avec mon ami Mickaël. Il possède un semi-rigide Adventure Vesta 550 avec un moteur Yamaha 50ch 4T, un très bel ensemble.
Étant en vacances, nous avions prévu de faire un pré-fishing le vendredi, malheureusement la tempête Miguel en a décidé autrement. Pour éviter de prendre la route très tôt le matin, je suis arrivé dans le 29 la veille...
Le réveil se fait à 5h, le temps de prendre un bon petit déjeuner, d'aller mettre le bateau et de retrouver les organisateurs pour le briefing à 7h. Vincent Ottmann, le président, nous rappelle les règles du concours et nous annonce que la météo sera plutôt correct : "le vent qui devrait être autour de 20km/h s'atténuera dans l'après midi jusqu'à 10km/h". Bonne nouvelle car avec la tempête Miguel de la veille nous avions peur qu'il y ait des restes...
Nous retrouvons également la "Team Carpe Diem", Stéphane et Jérémy, qui participent pour la première fois au concours. Ils se sont levés très tôt le matin pour être là à 7h au port du Moulin Blanc.
Les participants se regroupent au milieu du chenal pour le départ qui est prévu pour 8h20...
©Solot
©Solot
Dès la sortie du port nous comprenons que la journée ne va pas être une partie de plaisir. contrairement à ce que Vincent nous avait annoncé, le vent d'Ouest est encore bien soutenu, il vient s'engouffrer dans la Rade, et il y a de bons creux... Nous pensions aller pêcher dans le Goulet à la base car Mickaël connait bien cette partie, finalement nous jouerons la prudence en restant à l'abri au coeur de la Rade. Nous commençons par chercher les pagres dans des zones assez profondes, environ 30m, mais les dérives sont très compliquées à gérer car les lignes s'écartent rapidement du bateau à cause du vent et du courant et il est difficile de prendre contact avec le fond, certains concurrents utilisent même des ancres flottantes pour pallier au problème. De plus, à chaque fois que nous arrivons à toucher le fond, ce sont des daurades grises qui s'emparent de nos leurres/appâts... Nous sortons une bonnes quinzaines de grises dont quelques spécimens dépassant largement le kilo. J'aurai bien pris quelques photos mais la mer était trop mouvementée pour le faire.
Nous nous rapprochons de la Pointe des Espagnoles car nous savons que là-bas nous serons protégés du vent d'Ouest. Beaucoup de concurrents ont choisi la même stratégie et à priori ça ne paye pas... Nous avons de nombreuses touches et ramenons régulièrement les Ténias avec les crevettes déchiquetées. Après plusieurs ferrages manqués nous constatons que ce sont principalement des vieilles communes qui attaquent nos leurres/appâts...
Nous changeons de spot et choisissons de prospecter vers l'île Ronde, là bas il y aura moins de fond. Le courant y est plus fort et la mer un peu plus déchainée qu'à proximité de la Pointe des Espagnoles, mais comme il y a dans 20/25m de profondeur, cela devrait nous permettre de pêcher plus léger.
©Solot
Jusqu'ici nous utilisions des leurres de 50 à 80g. Maintenant nous pouvons descendre en dessous de 40g. Il est toujours aussi difficile de toucher le fond avec nos leurres/appâts. Les grises ont l'air d'être moins présentes. Avec un Kabura et de la pistiche je pique enfin le premier pagre de la journée. Cela nous redonne le moral car ça faisait déjà plus de 2 heures que la compétition a commencé. Quelques dérives plus tard, c'est au tour de Mickaël de faire son premier "poisson rose" au Ténia/crevette. Nous allons faire valider ces deux poissons auprès des commissaires et en profitons pour prendre la température; savoir si la pêche est compliquée pour tout le monde ou si c'est nous qui n'arrivons pas à trouver les sparidés tant convoités. Les bénévoles nous confirment que la pêche est très difficile et que peu de poissons ont été enregistrés. Cela nous rassure, rien n'est perdu pour être bien placé dans le classement. Nous avons 90 points pour le moment, 80 points pour les deux poissons mesurés à 40cm + 2×5 points pour la remise à l'eau.
Stéphane et Jérémy nous rejoignent, de leur côté c'est très compliqué aussi, ils ont tout de même débloqué le compteur avec un pagre. Nous buvons une petite bière ensemble dans les vagues pour partager quelques infos sur ce début de concours très compliqué puis nous repartons chacun de notre côté en espérant être un peu plus chanceux pour la suite...
Pendant plus de 3 trois heures nous n'allons pas voir une seule écaille rose... Nous attrapons d'autres espèces évidemment mais elles ne comptent pas ; daurade grise, vieille commune, vieille coquette, rouget grondin et même un sar!
Il est déjà 15h, nous changeons de stratégie pour la dernière heure de ce concours. Je propose à Mickaël de retourner chercher de la profondeur. Je sais qu'il y a une zone en intérieur de la rade où le fond descend à plus de 40 mètres. L'année dernière avec Ronan nous avions piqué de nombreux poissons là-bas. Comme nous allons être sur l'étale de marée basse, nous devrions réussir à mieux contrôler nos lignes malgré le vent toujours aussi présent.
J'opte pour un jig tandis que Mick reste au Ténia. Les grises sont encore sur le coup, mais elles ont l'air plus grosses et moins nombreuses. Nous sommes sur un "tombant" entre 25 et 42m, Mickaël ferre un poisson, et, à la façon dont il se comporte, c'est forcément un pagre; des gros coups de tête réguliers tout le long de la remontée... Yesss ! 3ème pagre de la journée!!! Nous nous dépêchons d'enchaîner les dérives car nous sommes sur la dernière demie heure avant la fin et il faut être rentré au port pour 16h. Nous dérivons par plus de 40m de fond, je remonte ma ligne pour faire la dernière dérive car je pense que l'on est sorti de la zone où se trouve les sparidés roses. Mickaël a de nouveau des tapes, avec le vent et le courant il a déroulé au moins 70 ou 80m de tresse, le ferrage va être compliqué à cette distance... Bingo! Le poisson est au bout et à priori, c'est encore un pagre!!! Des reflets roses remontent à la surface, je suis à la réception avec l'épuisette... Et de 4!!! Nous allons faire validé les deux pagres auprès du bateau commissaire le plus proche puis rentrons sereins vers le port du Moulin Blanc.
De retour au port nous croisons les concurrents, la pêche a été compliquées et très physique pour tout le monde. Les "bruits de couloirs" disent que certaines équipes ont pris pas mal de pagres, jusqu'à 12 maximum. Avec nos 4 poissons nous serions ravis d'être dans le premier tiers, ça serait déjà très bien.
Vers 18h30 c'est l'heure des résultats, nous finissons 19ème au classement général, mission accomplie pour la team BZH Surfcasting Royal!
Étant en vacances, nous avions prévu de faire un pré-fishing le vendredi, malheureusement la tempête Miguel en a décidé autrement. Pour éviter de prendre la route très tôt le matin, je suis arrivé dans le 29 la veille...
Le réveil se fait à 5h, le temps de prendre un bon petit déjeuner, d'aller mettre le bateau et de retrouver les organisateurs pour le briefing à 7h. Vincent Ottmann, le président, nous rappelle les règles du concours et nous annonce que la météo sera plutôt correct : "le vent qui devrait être autour de 20km/h s'atténuera dans l'après midi jusqu'à 10km/h". Bonne nouvelle car avec la tempête Miguel de la veille nous avions peur qu'il y ait des restes...
Le maître de cérémonie est à l'oeuvre...
Nous retrouvons également la "Team Carpe Diem", Stéphane et Jérémy, qui participent pour la première fois au concours. Ils se sont levés très tôt le matin pour être là à 7h au port du Moulin Blanc.
Les participants se regroupent au milieu du chenal pour le départ qui est prévu pour 8h20...
C'est parti pour 8h de pêche!
©Solot
Dès la sortie du port nous comprenons que la journée ne va pas être une partie de plaisir. contrairement à ce que Vincent nous avait annoncé, le vent d'Ouest est encore bien soutenu, il vient s'engouffrer dans la Rade, et il y a de bons creux... Nous pensions aller pêcher dans le Goulet à la base car Mickaël connait bien cette partie, finalement nous jouerons la prudence en restant à l'abri au coeur de la Rade. Nous commençons par chercher les pagres dans des zones assez profondes, environ 30m, mais les dérives sont très compliquées à gérer car les lignes s'écartent rapidement du bateau à cause du vent et du courant et il est difficile de prendre contact avec le fond, certains concurrents utilisent même des ancres flottantes pour pallier au problème. De plus, à chaque fois que nous arrivons à toucher le fond, ce sont des daurades grises qui s'emparent de nos leurres/appâts... Nous sortons une bonnes quinzaines de grises dont quelques spécimens dépassant largement le kilo. J'aurai bien pris quelques photos mais la mer était trop mouvementée pour le faire.
Nous nous rapprochons de la Pointe des Espagnoles car nous savons que là-bas nous serons protégés du vent d'Ouest. Beaucoup de concurrents ont choisi la même stratégie et à priori ça ne paye pas... Nous avons de nombreuses touches et ramenons régulièrement les Ténias avec les crevettes déchiquetées. Après plusieurs ferrages manqués nous constatons que ce sont principalement des vieilles communes qui attaquent nos leurres/appâts...
Nous changeons de spot et choisissons de prospecter vers l'île Ronde, là bas il y aura moins de fond. Le courant y est plus fort et la mer un peu plus déchainée qu'à proximité de la Pointe des Espagnoles, mais comme il y a dans 20/25m de profondeur, cela devrait nous permettre de pêcher plus léger.
Dans ces conditions il faut être hyper motivé et très concentré pour espérer toucher du poisson sans se mettre en danger...
©Solot
Jusqu'ici nous utilisions des leurres de 50 à 80g. Maintenant nous pouvons descendre en dessous de 40g. Il est toujours aussi difficile de toucher le fond avec nos leurres/appâts. Les grises ont l'air d'être moins présentes. Avec un Kabura et de la pistiche je pique enfin le premier pagre de la journée. Cela nous redonne le moral car ça faisait déjà plus de 2 heures que la compétition a commencé. Quelques dérives plus tard, c'est au tour de Mickaël de faire son premier "poisson rose" au Ténia/crevette. Nous allons faire valider ces deux poissons auprès des commissaires et en profitons pour prendre la température; savoir si la pêche est compliquée pour tout le monde ou si c'est nous qui n'arrivons pas à trouver les sparidés tant convoités. Les bénévoles nous confirment que la pêche est très difficile et que peu de poissons ont été enregistrés. Cela nous rassure, rien n'est perdu pour être bien placé dans le classement. Nous avons 90 points pour le moment, 80 points pour les deux poissons mesurés à 40cm + 2×5 points pour la remise à l'eau.
Stéphane et Jérémy nous rejoignent, de leur côté c'est très compliqué aussi, ils ont tout de même débloqué le compteur avec un pagre. Nous buvons une petite bière ensemble dans les vagues pour partager quelques infos sur ce début de concours très compliqué puis nous repartons chacun de notre côté en espérant être un peu plus chanceux pour la suite...
Cet Open Pagre de Brest est une première pour mes deux camarades...
©Solot
Pendant plus de 3 trois heures nous n'allons pas voir une seule écaille rose... Nous attrapons d'autres espèces évidemment mais elles ne comptent pas ; daurade grise, vieille commune, vieille coquette, rouget grondin et même un sar!
Le seul poisson pris en photo de la journée...
Il est déjà 15h, nous changeons de stratégie pour la dernière heure de ce concours. Je propose à Mickaël de retourner chercher de la profondeur. Je sais qu'il y a une zone en intérieur de la rade où le fond descend à plus de 40 mètres. L'année dernière avec Ronan nous avions piqué de nombreux poissons là-bas. Comme nous allons être sur l'étale de marée basse, nous devrions réussir à mieux contrôler nos lignes malgré le vent toujours aussi présent.
J'opte pour un jig tandis que Mick reste au Ténia. Les grises sont encore sur le coup, mais elles ont l'air plus grosses et moins nombreuses. Nous sommes sur un "tombant" entre 25 et 42m, Mickaël ferre un poisson, et, à la façon dont il se comporte, c'est forcément un pagre; des gros coups de tête réguliers tout le long de la remontée... Yesss ! 3ème pagre de la journée!!! Nous nous dépêchons d'enchaîner les dérives car nous sommes sur la dernière demie heure avant la fin et il faut être rentré au port pour 16h. Nous dérivons par plus de 40m de fond, je remonte ma ligne pour faire la dernière dérive car je pense que l'on est sorti de la zone où se trouve les sparidés roses. Mickaël a de nouveau des tapes, avec le vent et le courant il a déroulé au moins 70 ou 80m de tresse, le ferrage va être compliqué à cette distance... Bingo! Le poisson est au bout et à priori, c'est encore un pagre!!! Des reflets roses remontent à la surface, je suis à la réception avec l'épuisette... Et de 4!!! Nous allons faire validé les deux pagres auprès du bateau commissaire le plus proche puis rentrons sereins vers le port du Moulin Blanc.
Bravo mon copain, tu as assuré comme un chef aujourd'hui!
Vers 18h30 c'est l'heure des résultats, nous finissons 19ème au classement général, mission accomplie pour la team BZH Surfcasting Royal!
Top 20 du classement
Le podium
Un grand bravo à la Team Rosko qui termine 1er de la compétition avec 12 pagres! A noter la très belle performance de l'équipe "Emeraude Sensation Pêche". Enogat et Julien, qui étaient 3ème l'an dernier, finissent sur la 2ème marche du podium! Mention spéciale à Medhi, équipe "Tailwalker 2", qui finit 6ème pour sa première participation.
Jérémy et Stéphane finissent à la 39ème place ce qui est très bien pour des pêcheurs qui n'avaient jamais mis un pied dans la Rade de Brest! Bravo les copains!!!
Un petit clin d'oeil au plus jeune compétiteur, Gabriel, 6 ans! Bravo jeune homme car il fallait être très courageux pour rester toute la journée sur l'eau avec ces conditions... Respect ;)
Chapeau bas Gabriel...
©Solot
Un dernier merci au président et organisateur Vincent Ottmann ainsi qu'à toute son équipe de bénévoles sans oublier Solenne, la photographe, qui a immortalisé cet événement tout au long de la journée..
Le rendez-vous est déjà pris pour l'année prochaine, en espérant être disponible si la compétition tombe de nouveau un samedi.
@micalement, Nicolas.
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