mardi 1 février 2022

Extraction de sable en baie de Lannion : une excellente nouvelle

 

Cela faisait plus de 10 ans que le Peuple des Dunes se battait... Selon le député Eric Bothorel, la Compagnie armoricaine de navigation a décidé de procéder à l’arrêt définitif des travaux miniers sur la concession des sables coquilliers qui servent à amender les terres agricoles pour diminuer leur acidité. Ce projet d’extraction de sable coquillier en baie de Lannion, objet d’une forte opposition locale depuis dix ans, a été définitivement abandonné par la Compagnie Armoricaine de Navigation (CAN). Le sable coquillier est un sable calcaire composé de débris de coquilles, un peu comme le maërl, qui sert à amender les terres agricoles pour diminuer leur acidité...

Déposé en 2010 par la CAN, filiale du groupe Roullier, ce projet fait l’objet d’une vaste opposition de la part des élus, des associations environnementales et des groupements de professionnels de la région, parmi lesquels les pêcheurs. Le Peuple des dunes du Trégor, collectif qui regroupe plusieurs dizaines d’associations, dénonçait notamment un projet situé « entre deux zones Natura 2000 », dont l’impact sur l’environnement, la faune, la flore, et l’emploi n’a pas été évalué.

« Ce dossier est définitivement clos. C’est une victoire un peu par K.-O. parce que c’est eux qui abandonnent, nous sommes très satisfaits car nous nous battons depuis 2010. C’est une décision de sagesse car, dès le départ, le dossier était bâclé », a déclaré Alain Bidal, président du collectif d’opposants.

Décret signé en 2015, concession caduque en 2016

En septembre 2015, Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie, avait signé un décret autorisant l’extraction de sable coquillier en baie de Lannion. Une concession avait été accordée pour une durée de quinze ans avec un volume d’extraction limité à 250 000 mètres cubes par an, contre 400 000 envisagés initialement. La zone concernée – une dune sous-marine indispensable, selon les professionnels de la pêche – représente une superficie de 4 kilomètres carrés.

 

Peu après, les préfets des Côtes-d’Armor et du Finistère avaient publié en décembre des arrêtés permettant l’ouverture des travaux, une autorisation qui devait être renouvelée chaque année. Ces préfets n’ayant pas renouvelé les arrêtés en novembre 2016 faute d’études d’impact, "la concession est de ce fait devenue caduque" rappelle Alain Bidal. Depuis 2015, plusieurs manifestations s’étaient déroulées contre ce projet, rassemblant jusqu’à près de 7 000 personnes.

On ne peut que se réjouir de l'abandon de ce projet...

 

 

@micalement, Nicolas.

 

 


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