Encore un article qui concerne la pêche dans le Télégramme, décidément, ça y va en ce moment! 530 millions, c'est ce que représente le business de la pêche en mer en France...
C'est du moins ce que révèle une enquête téléphonique qui a été réalisée par BVA dans 16.000 foyers, complétée par un panel de 182 pêcheurs suivis sur un an (960 sorties de pêche et 2.852 prises).
Pour lire l'article du Télégramme, cliquer sur l'image ci-dessous:
Si le lien ne marche pas, voici l'article complet:
"En France, 1,3 million de personnes pratiquent la pêche non professionnelle en mer, hors pêche à pied. Bon an, mal an, ces passionnés dépensent 530 M€ pour leur loisir. Qui sont-ils ? Ifremer a mené l'enquête (*).
Les pêcheurs « récréatifs » sont des hommes à 73 %, plus de la moitié ayant entre 40 et 65 ans, 11 % plus de 65 ans et 13 % de 15 à 25 ans.
Trois heures en moyenne.
La durée moyenne de pêche est de trois heures, qu'elle soit pratiquée à bord d'un bateau ou du bord de mer. En bateau, il faut ajouter une durée de navigation d'une heure. Dans les deux cas, il faut prendre en compte le temps de trajet en voiture pour se rendre sur le lieu de pêche, en général distant de 25 km du domicile.
Dans la ligne.
La canne avec appât (près de la moitié des pêcheurs) ou au leurre (le quart) et encore plus la ligne (de traîne ou à main) sont les engins permettant la capture du plus grand nombre de prises (entre cinq et sept par sortie). Les utilisateurs de filets (6 %) et de palangres (2 %), eux, font un peu plus de deux prises par journée. Quant aux pêcheurs sous-marins avec fusil harpon, ils approchent les trois prises.
Le bateau plus « performant ».
Sept prises sont réalisées, en moyenne, quand on pêche en bateau contre un peu moins de trois du bord. Sur une embarcation, la pêche à la ligne et à la canne avec leurre sont prédominantes (deux tiers des pratiques). En revanche, du bord, le pêcheur privilégie la pêche à la canne avec leurre ou appât vivant.
L'expérience paye.
Les pêcheurs réguliers (entre quatre et quinze sorties par an) ou très réguliers (plus de quinze) capturent, en moyenne, deux fois plus de poissons par sortie que les pêcheurs occasionnels (moins de trois sorties annuelles).
Des pêcheurs « responsables ».
Environ 20 % des prises sont remises à l'eau, dont 29 % des captures du bord, et 15 % des captures en bateau ; proportion qui tombe à 5 % pour les prises au filet et remonte à 18 % pour la pêche à la palangre. À noter que les pêcheurs sous marins conservent la totalité de leurs prises. Pour les espèces principales, notamment le bar et le lieu, la taille des poissons qui sont gardés est largement supérieure à la taille minimale légale de capture.
Le bar devant le lieu jaune.
Le bar est l'espèce la plus capturée, avec 3.989 tonnes, suivie du lieu jaune (3.301 tonnes) et les maquereaux (2.775 tonnes), espèce la plus pêchée en nombre. Les captures de seiches, merlans et dorades, elles, sont estimées entre 1.000 et 2.000 tonnes.
146 € en moyenne par an.
La pêche récréative en mer représente un poids économique non négligeable. Les pratiquants dépensent, en moyenne, 146 € par an, pour leur équipement dont 83 € pour les engins de pêche et 36 € pour les leurres et appâts. Soit près de 200 M€ au niveau national. Pour ceux qui possèdent un bateau, il faut ajouter une moyenne de 1.000 €, dont la moitié pour le mouillage et la remorque, 30 % pour l'entretien et 20 % pour l'assurance. Au niveau national, 330 M€ sont ainsi dépensés. 9 millions de sorties par an sont effectuées par 1,3 million de pêcheurs, deux sorties sur trois débouchant sur au moins une prise, 20.400 tonnes étant pêchées annuellement dont 15.500 gardées ; ce qui représenterait 5 % des prélèvements de la pêche professionnelle."
Ce sont des statistiques très intéressantes, 1.3 millions de pratiquants (donc 1/4 sont des femmes), c'est plus de la moitié du nombre de footballeurs licenciés français et presque 3 fois plus que le nombre de personnes pratiquant le handball par exemple. La pêche en mer a une grande place parmi tous les loisirs qui existent en France.
C'est très encourageant de voir que les pêcheurs sont de plus en plus responsables et qu'ils pratiquent le No-Kill. Par contre, ce qui est surprenant c'est que les pêcheurs du bord qui, sans aucun doute attrapent beaucoup moins de poissons que les plaisanciers, remettent plus facilement leurs poissons à l'eau (1 sur 3 en moyenne)...
La pêche de loisir ne représente que 5% des prélèvements par rapport à celle des professionnels. Même si ce ne sont que des statistiques et que les pêcheurs "viandards" n'ont pas participé à cette enquête et ne sont donc pas comptabilisés, on pourrait imaginer que ce chiffre passerait à 6 ou 7% maximum en les ajoutant. Ce que l'on peut donc conclure, c'est que l'influence de la pêche de loisir à très peu d'impact sur la ressource par rapport à celle de la pêche professionnelle contrairement à certains discours que l'on entend parfois...
@micalement, Nicolas.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire